Loup-Noir

on the road

Dimanche 8 mai 2011 à 20:11

Assis sur un banc, face au soleil levant, j'écoute fasciné le chant des oiseaux. La brise du matin m'effleure… délice de printemps. Le regard rivé au loin, transperçant chairs et paysages, j'ausculte le fond de ma pensée, souvenir d'une nuit inquiétante où la légende devint réalité. Je me surpris à me dire qu'il n'était pas de ce monde. Et en effet, quoi de comparable entre la foule, les gens et ce soleil vivant. Ce qui est impressionnant c'est de savoir que l'on ne sait pas. Le soleil… peut-être pas que le soleil mais voilà, dans un certain monde règne une certaine discipline, une certaine loi qui en réalité est une nature. La Victoire ou la Mort. Ainsi soit-il. La fuite n'existe pas, pas en ce lieu où la lumière resplendit. Par lumière j'entend clair et obscur, noir et blanc. C'est un monde de chasseurs, de tueurs et de guerriers. La vie ou la mort est un incessant combat. Au service des autres ou au sien propre, c'est une constante, on ne recule pas.
La Victoire ou la Mort. N'est-ce pas là la description du Soleil Invaincu ? Invaincu… car la mort n'est pas une défaite. Chaque jour on se promène dans la rue, on voit des gens, on les croise. Qui peut croire qu'on puisse être observé, épié… qu'à côté de nous peut-être, dans la personne d'en face ou derrière se dissimule un combattant ? Les mondes s'imbriquent les uns aux autres, se mêlent… vous seriez étonnés. Et moi le premier. Mais c'est quelque chose que l'on peut appréhender, ça reste gravé en vous à jamais.

Dimanche 8 mai 2011 à 20:11

Je regardai son visage dans la pénombre du soir. Les larmes qui ruissellaient de sa peau lui donnait un teint de cristal. Elle disait pardon, je regrette tellement. Pardon princesse, peut-être aurais-je du être plus sage. Dialogue de sourds, dialogues d'aveugles affolés par les brusques sursauts de lumière qui peuvent changer votre vie. Ces regrets, ces tristes pensées en engendrent d'autres irrévocablement; ils prennent source dans le vide de nos êtres. Ce qui nous manque, ce que l'on n'a pas réussi, ce que l'on aurait pu mieux faire. Les regrets sont des symptômes qui laissent des trous dans notre construction. J'aimerais tant ne pas regretter, cela serait si simple si l'on savait que l'autre n'en avait pas. Aucune blessure, aucun regret. Pour se guérir on cherche à mieux faire, à corriger ce qui s'est mal déroulé. Ainsi les regrets nous poussent peut-être à nous améliorer. Je regrette certaines choses. Mais je ne dois pas regretter, je ne dois pas alimenter ceux des autres. Lorsque l'on aime quelqu'un, un ami, un proche, une amante, il faut s'aider. Alors au revoir regrets, tourments insouciants, si peu innocents…

Dimanche 8 mai 2011 à 20:10

Bascule dans l'Autre Monde. Apportes en ce temps l'absence du Rien. Que la lumière soit tandis que se frolent les sens. Abandonne-toi mon ami, prends ma main et suis-moi. Je ne parle pas d'Amour, non mon amour, je te parle de Sexe. Toujours noble. Je rejette les errances qui me condamnent. Et pourtant, je ments affreusement… Je suis là. Très souvent là. Je suis une énergie, celle du miroir. On parle de sexe masculin, de sexe féminin, je cherche à les réunir pour ressentir les forces d'une autre sphère. Phallus, ligne verticale récectionnant les rayons du Soleil; Vagin, force chtonienne, grotte matricielle des conceptions. C'est un jeu entre une clé et une porte.
Les humains ne controlent pas, ils ne me comprennent pas. Après tout, je ne suis pas comme eux, je n'ai pas les mêmes lois, pas les mêmes droits. Je vous contrôle facilement… esclaves. Résistez et vous deviendraient des maîtres. Je suis sacré, ma lame est trempé dans un terrible poison. J'ai deux faces l'ami, je suis la vie, je suis la mort. Jouer avec le feu est dangereux. Or que suis-je sinon le feu qui est en toi ? Ah le danger ! Et j'ai tant de secrets…

Dimanche 8 mai 2011 à 0:32

Sainte Mort frappe ! Encore et encore ! Pour atteindre un millier de morts. Les dés sont jetés, on t'a lancé un sort, tu t'éloignes de ton corps, qu'est-il maintenant ? Sais-tu seulement que ton empreinte est encore là, torrent d'énergie qui vrombrit à l'infini ? La Mort… mais qu'est-ce que la mort ? Si tu parles d'une étape naturelle, pourquoi t'est-elle si atroce ? Serais-ce cet inconnu qui te tourmente ? Tu te demandes : que deviendrais-je, qui serais-je, où vais-je ? Vers le Néant ? Vers les gouffres insondables qui peuplent les visions éclairées d'hommes lumineux ? Si tu vas au Néant, pourquoi y penses-tu ? Vis ta vie maintenant triste malotru. As-tu compris ? Si tu ne sais pas ce qu'il adviendra, pourquoi t'en soucierai tu ? Ce n'est pas important. Et cela ne le sera jamais. Pourquoi ? Mais parce que tu n'es pas mort. Si tu souhaites la mort, tocques à ma porte ! Je t'offrirai le baiser de l'au-delà.
Je vais te raconter une histoire gamin. On dit que le monde fut créer à partir du Rien, du Néant ou encore du grand Chaos. Si du Rien peut sortir quelque chose, crois-tu que le Néant soit la fin ? Il y a une fin à tout. Tu mourras, je te le promets. Tu te désintégreras, tu disparaîtras… et tu survivras peut-être. Car c'est le cycle éternel. Les choses changent, c'est la loi, mais rien n'efface l'essentiel. N'as-tu pas envie de vivre cette joie… cette ultime aventure ? Alors appelle-moi et prépares-toi ! La mort est un jour qui mérite d'être vécu. Tu mourras sans doute demain, ou après-demain ou… peut-être jamais qui sait. Profites bien de chaque matin, ne fais pas le malin et cesse de jouer à l'imbécile. Un conseil : vivre sa vie. Ne reste pas planter là, avance et tends-lui la main, celle que tu aimes est si précieuse…

Dimanche 8 mai 2011 à 0:31

Brise bergère et hurle terreux ! Murmures métalliques issus de la torpeur des chaînes. Dans la moiteur des cachots poussent les fleurs du mal, purgatoire de Dieu. Enchaînés aux solides mains castratrices, les malheureux peinent, expirant vent après vent le dernier souffle qui les maintient vivants. Les chaînes te crèvent malheureux, elles te pressent de toutes parts, inscrivant sur ton corps tes peines et tes péchés. Entends leur mélodie, elles te somment d'oublier. Oublie ton nom, ton coeur, tes frères et tes soeurs. De ce séjour en ce lieu, nulle trace de ton passé ne doit subsister. Telle est la volonté des chaînes, celles qui gémissent et te meurtrissent. Et ainsi il en sera éternellement, dans les siècles et les siècles.
Mais certains disent non. Certains ont vu la triste couleur de la chaîne qui pourissait leur être de l'intérieur. Elle a un nom: faiblesse. Ils la regardèrent et surent qu'elle n'était rien. Elle explosa pour retourner dans le néant qui la nourissait. Les chaînes te serrent humain, elles te pourissent… et tu leur tends la main. Tu sais qu'elles sont là, tu les sens mais tu n'acceptes pas, tu ne peux croire à cette simple vérité: tu t'es trompé. Et des chaînes, ça se brise.

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