Loup-Noir

on the road

Dimanche 8 mai 2011 à 0:30

Sélène en son coeur de pierre voit le monde tel un cimetierre. Ce ne sont pas ses yeux qui reflètent cette pensée mais les milliers d'âmes qui pourissent sous sa tête. Auréolée d'une lumière pure et sans tâche, la Mère voit le monde dépérir en sa grise noirceur. Et avec lui, l'Amour. Quand je vois la Lune pâlir face au brouillard incestueux des fumées industrielles de la pénombre, je me souviens du temps où la Femme était respectée comme l'incarnation de la Déesse. Si belle elle était dans son voile lumineux… Si belle et je l'aime… Mais la Lune s'entoure d'ombre, Sélène s'abrite d'un manteau noir pour se protéger et resplendir. Un habit que ses enfants maintiennent.
La Mère des Cieux continue éternellement de voler vers les étoiles, là où l'homme n'est que poussière et où les misérables ne sont traités que comme des larves. Les lois… la Lune connaît la liberté. Certaines lois sont des gribouillages de petits humains imbus de pouvoir et de force. Qu'ils gardent leurs illusions, ils ne nous font pas ombrage. Ma Mère, je te salue, je lève mes flammes pour toi, en ton honneur, pour pouvoir te servir.
En ce jour de Lune, j'entame ces pensées nocturnes.

Dimanche 8 mai 2011 à 0:29

Le doux souffle de la nuit attire mon être dans ses serres,
Le pâle rayon de lune reflète mon âme devenue mystère,
Aux arbres dans les bois, le bruit soudain du passage d’un cerf,
Amène avec entrain un goûteux parfum de terre.

Le murmure de l’eau m’emportant vers un nouvel art,
Un silence, un regard,
Guide mes pas vers un nouveu départ,
Abandonnant par là, mon ancienne âme barbare.

Eveil d’une ombre jusque-là ignorée,
Grandeur nouvelle résolument cachée,
La marque du rêve, augure de liberté.

Attachant sans cesse le signe des bannis,
Regardant l’ancêtre parmi le grand infini,
Le rodeur pense, évanoui.

Dimanche 8 mai 2011 à 0:24

La nuit reprenait ses droits, les chandelles s’éteignaient comme les couleurs et les douleurs. Toutes les femmes ont même couleur quand chandelle est éteinte disait l’indien. Mais son odeur, ce parfum si admirable qui emplissait mon cœur de furie, était unique et n’appartenait qu’à elle. Elle, qui dans le noir murmurait des mots doux à mon attention, qui tirait délicatement mon être dans ses bras, ailes de feu resplendissantes de pureté et d’ardeur. Ta main, non ne t’arrêtes pas…continues. Ma main contre ta poitrine qui parlait d’amour, tel un sang immortel qui en ton cœur battait à tout rompre. Je frôlais ta peau, si douce, si amoureuse, je sentais ta chaleur. Chaque touché, chaque murmure, chaque tentation était un délice. Un miracle de bonheur à puissance infinie. Princesse, divine créature, mademoiselle mais que je t’aime, j’aimerais te porter aux étoiles et illuminer tes vœux de milles feux, je voudrais fondre en toi, ne faire qu’un avec toi, même dans la mort et au-delà, je voudrais t’embrasser, te serrer et ne plus pouvoir parler. Je voudrais t’écouter, savourer les râles qui s’échappent de tes lèvres dorées, t’écouter…mener ton corps pour lui permettre de s’envoler, rendre hommage à tant de beauté. Te voir me remplit d’allégresse et de gaieté. Ecoutes déesse, couches-toi, il n’y a plus que toi, il n’y a jamais eu que toi, écoutes, savoures cet instant car rien d’autre n’est important que celle qui me fit roi. Hum…ta nuque s’arque sous la pression de ma paume, ton corps s’élance dans une symphonie qui me transporte hors de ce monde, je respire ton cœur et ton âme. Je les connais et les vénèrent à tout jamais. Ma déesse, je te caresse…tu commences à être frustrée, je dois y aller. Il n’y a pas de plaisirs sans frustrations, patiente encore un peu…et quand le silence se couvrit d’un voile étrange de lumière, les rôles s’inversèrent, tu me fuyais et je te cherchais. Libères ta fureur et redevient ma peur, car sans toi le monde ne serait que douleurs. D’un sursaut brusque, tout continua alors… dans les flammes de l’Amor.

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