Loup-Noir

on the road

Mardi 14 juin 2011 à 9:54

Océan de peur. Océan de fracas, de silence et de terreur. Mer soulevée par le vent des marais, la pestilence infame qui balaye les traîtres épargnés. Qui du héros ou du traître verra se lever le trône scintillant ? Là où tant de braves, déchus dans leur ultime grandeur, chutèrent comme des pierres dans des ténèbres de fer et de chair ?
L'air sentait morts et fumées. L'ennemi avançait, si fier de sa stupidité. Mais toi-même l'est-tu moins qu'eux ? La vérité appartient parfois à la réalité. L'ennemi c'est celui qui te fait de l'ombre cher ami, celui qui souhaite tes terres et te mettre aux fers, par terre ! Silence, l'ennemi est là. Regardez-le qui s'approche… Hum, hum, inconscient ! Approche mon ami, je souris. Regarde je suis là, je t'attends ici, là ou ailleurs pour t'acceuillir. Menace-moi crapule, cela m'enchante. Tu es comme la grenouille abjecte qui bave sur son chemin immondices et autres caprices. Supplice ! A l'échaffaud amigo, prépare ta faux, car pour les salauds, nul roseau n'est un délice !
Et alors que ténèbres et brumes s'entremelaient, faisant de la terre un terreau de poussière, une lumière s'éclaircissait, toujours trop loin, toujours si proche…à portée de mains. Est-ce le destin ? Ton ennemi, ton plus grand ennemi, je sais où il se cache. Il est là partout, peut-être ici, peut-être là mais toujours en toi. A présent va ailleurs, vole à travers les nuées et cherche ta victime…

Mardi 14 juin 2011 à 9:53

La porte claque, le noir me rattrape. Clic-clac ! Panique arrive alors que crissent les ombres par-delà la porte. Une sourde terreur me prend, libérant dans l'air l'odeur de la peur, le parfum des framboises. Les griffes cognent, saignent et pénètrent. Matière n'est plus que subsidiaire, la vérité c'est que je suis fait. La peur est là, il faut la vivre, la sentir à plein nez car le danger est là, juste derrière cette fragile épaisseur de porte se trouve le prédateur. Aux griffes et aux crocs, j'opposerai menthe et verre d'eau, une fine lame dans la main et un esprit malin. Danger est là et chaque seconde compte. Pour la première fois je suis entier, vrai, sans masques ni fumées. C'est une expérience totale où tout l'être est convié. Quelle réjouissance que ces intimes moments qui font de la vie un matin quotidien ! Rrhh, l'air se teinte de sang, c'est le fer qui règne à présent. Je vous salue grand maître. Qu'il approche le chien ! Bascule dans mon piège. Tends tes dents, je les briserai en morceaux, approche-toi, je ne laisserai de toi que des chairs ardentes. Tu es féroce je le sais, mais tes narines sont bouchées, tes yeux sont aveuglés et tu es passé devant l'évidence: je te maîtriserais. Ah danger ! Que ferais-je sans toi ? Tu fais ravaler aux hommes leur orgueil, tu leur apprends le jeu de la vie, cette éblouissante sarabande de la mort. Le danger ? Rien de mieux pour te montrer qui tu es.

Mardi 14 juin 2011 à 9:52

La pluie tombait sur le versant ouest de la montagne. Accoudé à la fenêtre, elles prenaient pour moi l'allure des larmes multiple versées au cours des âges, pleurs de souffrance, de tristesse, tentant par un suprême effort du coeur de bannir le mal, adjurant le ciel de relier les deux mondes à nouveau pour que renaisse le demi-dieu. Le vent s'engouffrait dans ma chambre, apportant malgré ma chaleur intérieure, un souffle froid qui est la parole des morts. Aujourd'hui je regarde ce monde. Rien d'anormal dans ma vie, aucun incident, pourtant je ne doutes pas qu'en ce moment des meurtres sont commis, des femmes battues voir violées. Tout ça est bien réel. Et cela n'inquiète personne… car qui sait vraiment ?
Croyants, pélerins, prophéties, autant de mondes différents… De la femme qui pleure après avoir été cognée par un mari trop con aux familles dévastées par des assassinats, c'est le même cri de détresse que l'on entend. On espère un avenir meilleur, plus juste… et je crois qu'on a raison d'espérer. Il y a eu un temps d'attente autrefois, le calme avant la tempête. N'apercevez-vous pas ces nuages noirs à l'horizon ? Ce sont les flammes de Janus. Espérez mes seigneurs, espérez ! Pour ma part, je suis de ceux qui croient encore en l'homme. Héros ! Qu'attendons-nous ?

Mardi 14 juin 2011 à 9:51

Posons la question du réel. Qu'est-ce que le réel ? A-t-il une sule définition, est-ce la norme dans le monde et enfin le Réel est-il lui-même réel ? Ce qui est réel est ce qui est vrai. C'est vrai. Cependant, ce qui est vrai pour l'un ne l'est pas forcément pour d'autres. Communément, parlons ordre cosmique. Le Big Bang fait loi, la genèse de l'univers remonte à cet instant. Il y a pourtant, assez peu courant aujourd'hui, des survivances des théories hörbigoriennes où les Lunes tombent sur la Terre. Confrontez les deux pensées, il y aura irréalité. Cela peut provenir d'une conviction ou d'une croyance… mais saisissons le vif du sujet avec les fous. Hallucinations, schyzophrénie et autres établissent une réalité chez ceux qui en sont atteints, une réalité qui n'est pas réelle pour ceux qui en sont exemptés. Diable alors ! Si la réalité n'est pas réelle, qu'est-elle donc ? Tourbillonnons encore un peu, plongeons vers d'autres abysses. Suivons la main gauche et les pouvoirs de la nuit, allons à la rencontre de Melek Taus, de Lilith et des Djinns. Que vois-tu ? Il y a du réel chez les uns et de l'imaginaire chez les autres, certains admettent leur réalité alors que d'autres ne peuvent pas même la concevoir. La réalité sort donc de ta tête. La vérité ou devrais-je dire la réalité, c'est que le réel est irréel. Tout est vrai donc tout est faux. Vive la joie !

Mardi 14 juin 2011 à 9:47

Lorsque Prométhée devint céleste, parcourant une route de champs en feu, un loup s'approcha. Le coeur en sang, les yeux pétillants, Aile de Feu observait le supplice du porteur de flammes. Les yeux bleus du loup étaient ceux de la lumière, en eux rayonnaient les secrets du feu. Dessus Prométhée, gravé dans la roche était écrit: Igne Natura Renovatur Integra. Indestructible était le feu, immortelle sa chaleur… le commencement une blague du temps. Car oui ce qui est créé peut être détruit. L'incréé seul reste, la forme elle, naît et meurt. Ce qui est indestructible ne peut avoir été créé. Tout comme Prométhée. C'est ce que compris Aile de Feu.
Indestructible… c'est ce que vous n'êtes pas. Mais peut-être ne le souhaitez-vous même pas. Je crois que c'est pour cela que vous êtes si destructeurs, c'est votre mortalité que vous méprisez. Ôter le droit de vie à des êtres pour la simple et bonne raison que vous estimez ne pas avoir le droit de mourir. Tu as peur de la destruction n'est-ce pas ? Imagines que toute ta vie parte en fumée, que ta mère meure et que ta femme se pende, que tes bonheurs, tes joies et tes peines te soient enlevés. Y es-tu ? Et bien voilà, cela t'arrivera.

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